Homme de l'ombre, Michel Amato a multiplié les expériences hardcore ou techno avant de synthétiser ses influences (Cure, Neon Judgement) dans un condensé de froideur, de mélancolie et de romantisme électronique.



C'est grâce à une femme, sa complice Miss Kittin, qu'il entrera en pleine lumière. Nous sommes en 2000-2001, l'âge d'or de l'electroclash, et The Hacker en est le petit prince, couvé par le maître du genre, le teuton DJ Hell. Le monde entier est submergé par les hymnes que sont "Frank Sinatra" ou "1982", propulsés par la maestria du Grenoblois et récités par la plus berlinoise des françaises. La suite de son parcours l'a vu affiner son style et refroidir encore un peu plus l'atmosphère sur son dernier opus "Rêves mécaniques", merveille de techno apurée et glaciale, et écrin du joyau "Flesh & Bones", tube electro incontesté de 2005. Le porte-drapeau du côté obscur de la techno fera retentir un épilogue sismique à la prestation de Front 242, fans eux aussi. Comme on les comprend...