Adam Kesher c'est un rock déviant et pervers, capable de la plus grande sensibilité pop quelques minutes avant de s'envoyer en l'air avec un electro crade et libidineux, rassasié que lorsque les premiers rangs se sont changés en femmes fontaines sanguinolentes.



Si c'était du rap, on dirait "Adam Kesher tu peux pas test". C'est la lueur dans les yeux d'un gamin sous ecstasy ou la violence sublimée d'un film de Peckinpah mis sur bande sonore. Adam Kesher taille son destin depuis les marécages, nourri par la terre et le sang qui soutendent les niaiseux dancefloors, avec l'ambition de décrire l'incroyable attraction sexuelle exercée par les cauchemars gravitant autour des boules à facettes.



Adam Kesher, c'est la corruption, aux gestes profanes et à la force redoutable, d'une jeunesse damnée. Ca existe en puissance depuis les soubresauts de l'évolution, ça exsude des théories de Wegener et de la dérive des continents. Ca sent le souffre et l'anhistorique.